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La violence au préscolaire et au primaire : Aperçu de la situation canadienne
by Maryse Maryse PAQUIN, Faculté d'Education, Université d'Ottawa

Theme : International Journal on Violence and School, n°1, May 2006

Peu de chercheurs se sont intéressés à la violence au préscolaire et au primaire comparativement à celle que l'on rencontre au secondaire. Dans le but de mieux prévenir l'émergence de comportements violents dès le plus jeune âge, une meilleure connaissance et compréhension du phénomène s'impose. Un aperçu de la situation canadienne est présenté à l'aide de données tirées d'une vaste enquête sur les enfants et les jeunes. Les résultats obtenus contribuent à nuancer certaines idées reçues et à se faire une meilleure idée de la nature de la violence au préscolaire et au primaire.

Keywords : Comportements violents, préscolaire et primaire, nature de la violence, situation canadienne, idées reçues, violence et genre, trajectoire de la violence, violence et milieux vulnérables..

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Introduction

Depuis une dizaine d'années au Canada, les comportements de violence au préscolaire et au primaire suscitent de plus en plus d'intérêt chez les chercheurs en raison des conséquences fâcheuses qu'ils peuvent occasionner à l'adolescence (Broidy et al., 2003; Farrington, 2000). À cet effet, on oublie souvent que les adolescents ayant des comportements violents ont également été, pour la plupart, des enfants aux prises avec de tels comportements, et ce, depuis les premières années de leur scolarisation et même de leur préscolarisation. Comme le comportement durant l'enfance est fortement prédictif de celui  à l'adolescence, et même à l'âge adulte (Kosterman et al., 2001; Loeber et Hay, 1997), la prévention et l'intervention précoces de la violence en milieu scolaire apparaissent comme une des voies valables afin d'éviter l'enchaînement de problèmes plus graves (Tremblay, 2000). Dans ce dessein, une meilleure connaissance et compréhension de la nature de la violence au primaire et au préscolaire s'impose, afin de mieux prévenir son émergence. Mais tout d'abord, qu'entend-on par « violence » lorsqu'elle est appliquée aux comportements d'un enfant en si bas âge?




Définition de la violence

Selon le Conflits Tactics Scales (Straus et Gelles, 1990, 65), avoir des comportements violents signifie « agir avec l'intention réelle ou perçue de blesser une autre personne physiquement, matériellement ou symboliquement ». Comme la notion d'intention occupe une place prépondérante dans cette définition et que celle-ci ne tient pas assez compte du résultat de cette intention, d'autres auteurs (Bouchard et Tessier, 1996, 55) proposent la variante suivante, soit « toutes actions qui, dans une situation de conflit, compromet ou risque de compromettre l'intégrité ou le bien-être psychologique ou physique de la personne ». C'est la seconde définition que nous privilégions parce qu'elle rejoint davantage l'idée que les enfants ne sont pas toujours conscients des conséquences aux gestes qu'ils posent, que ceux-ci soient prémédités ou non.




Nature de la violence chez l'enfant

Si nous possédons une bonne idée de la forme que la violence peut emprunter au secondaire (bullying, racket, caïdage, attaque armée, etc.), comment celle-ci se présente-t-elle au préscolaire et au primaire? Aux États-Unis, le comportement violent le plus grave et le plus fréquent dans les écoles élémentaires est celui de frapper un pair avec force et blessure, soit de donner des coups de pied, un coup de poing ou de mordre (Dupper et Bosch, 1996). La situation américaine est très comparable à celle qui prévaut au Canada, notamment dans les provinces du Québec (Vitaro et Gagnon, 2000), et de l'Ontario (Paquin et Drolet, 2006).

Dans le but de faire une distinction entre les différents comportements de violence, nous utilisons le Conflict Tactics Scales de Straus et Gelles (1990). Cette échelle américaine divise notamment les comportements en deux grandes catégories : la violence physique et la violence verbale. Les comportements de violence physique consistent par exemple à mordre, frapper un pair (coup de pied ou de poing), tirer les cheveux, bousculer, se bagarrer, etc. Quant à la violence verbale, elle se subdivise en deux sous-catégories : les comportements avec ou sans gestes. La sous-catégorie de violence verbale sans geste consiste par exemple à insulter, blâmer, mentir, menacer de frapper, faire des colères, etc. Pour ce qui est de la violence verbale accompagnée de gestes, elle consiste par exemple à détruire ses choses ou celles des autres, frapper sur des objets ou les lancer (projectile), casser ou donner des coups de pied sur des objets, cracher, etc. Selon ces auteurs, la violence physique et verbale comportent également des normes de gravité, soit des comportements jugés mineurs ou graves. Par exemple, des comportements sont jugés graves lorsque les blessures infligées à autrui nécessitent les soins d'un professionnel de la santé. Depuis lors, Straus et al., (1996) proposent une version révisée, nommée CTS2, qui comporte une échelle de violence psychologique.




Recherche canadienne sur les enfants

Dans le but de mieux comprendre le comportement de l'enfant de 4 à 11 ans, la Division des enquêtes spéciales de Statistique Canada procède depuis 1994, et ce, à tous les deux ans à une vaste collecte de données transversales auprès d'environ 1 700 enfants par tranche d'âge. L'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ), de Statistique Canada (1994), est une étude à long terme qui permet de suivre la croissance, de la naissance jusqu'au début de l'âge adulte. L'ELNEJ a été conçue plus précisément pour recueillir des données sur les facteurs influant sur le développement social et émotionnel ainsi que sur les comportements des enfants et des jeunes. Elle permet de suivre les conséquences de ces facteurs sur leur développement sur une longue période. L'enquête comporte des données sur la santé, le développement physique, l'apprentissage, le milieu social et le comportement.  Dans le Cycle 1 de 1994, on trouve des données recueillies auprès d'environ 12 000 ménages, portant notamment sur la fréquence et l'intensité de divers comportements jugés violents. Ces données ont été recueillies auprès de la personne la mieux renseignée (PMR) au sujet de l'enfant, soit généralement la mère. À l'aide des définitions du Conflict Tactics Scales (CTS), nous avons regroupé cinq de ces comportements sous la catégorie de violence physique et dix sous la catégorie de violence verbale, soit cinq comportements accompagnés de gestes et cinq sans geste. Les 15 comportements de violence physique et verbale de l'ELNEJ retenus aux fins de la présente étude sont présentés au tableau 1.

________________________________

Comportements de violence physique

________________________________

 

Se bagarre souvent

Se fâche et se bagarre avec les autres

Attaque physiquement les autres

Brutalise les autres

Frappe, mord, donne des coups de pieds aux autres

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Comportements de violence verbale sans geste

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Dit des mensonges, triche

Se fâche et parle dans le dos des autres

Se fâche et isole les autres

Se fâche et raconte les secrets des autres

Menace les autres

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Comportements de violence verbale avec gestes

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Détruit ses propres choses

Démolit les choses des autres

Vole des choses dans la maison

Vole des choses à l'extérieur de la maison

Fait du vandalisme

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Tableau 1, Comportements de violence physique et verbale de l'ELNEJ, Cycle 1, 1994

Certains résultats obtenus à cette enquête canadienne contribuent à se faire une meilleure idée du phénomène de la violence au préscolaire et au primaire. Notamment, ils permettent de nuancer un certain nombre d'idées reçues au sujet de la manière dont elle se présente chez les enfants âgés de 4 à 11 ans.

Idée reçue # 1

La première idée reçue est à l'effet que la violence au préscolaire et au primaire est plus élevée chez le garçon que chez la fille. À preuve, lors d'un récent sondage Léger Marketing (2002) mené auprès de 1 500 Canadiens, au sujet de l'agressivité des jeunes enfants, 44% des répondants interrogés considèrent qu'il y a plus de garçons que de filles, âgés entre 6 et 11 ans, qui font montre d'agressivité, et 37 % estiment que les garçons ont le plus recours à la violence physique entre 12 et 14 ans.

À la lumière des résultats obtenus à partir des données de l'ELNEJ, si la différence s'avère statistiquement significative concernant les comportements de violence physique, et ce, dans toutes les tranches d'âges de 4 à 11 ans, ceux de violence verbale avec ou sans gestes sont tout aussi élevés chez la fille que chez le garçon, puisque la différence observée entre les sexes n'est pas statistiquement significative. Le pourcentage des comportements de violence physique et verbale des enfants de 4 à 11 ans selon le sexe au Canada en 1994 est présenté à la figure 1.  

Figure 1

Source : ELNEJ - Cycle 1, Statistique Canada




Violence et genre

Ces dernières années, bien que les chercheurs se soient intéressés particulièrement à la trajectoire des garçons ayant des comportements violents (Broidy et al., 2003; Koko et Pulkkinen, 2000; Nagin et Tremblay, 1999; Tremblay et al., 2004), celle des filles faisant preuve de violence physique font l'objet d'un nombre croissant d'études longitudinales (Macmillan, McMorris et Kruttschnitt, 2004; Putallaz et Bierman, 2004; Stack et al., 2005). Les résultats de ces recherches sont prédictifs de graves difficultés socioscolaires chez les filles : décrochage, maternité précoce, monoparentalité, etc. Ils sont également prédictifs d'importants troubles sociaux et de santé mentale, tout en traduisant un phénomène transgénérationnel complexe (Capaldi et al., 2004; Serbin et al., 2004). Ces résultats commandent de poursuivre la recherche sur la nécessaire incidence de la violence physique par genre dès le tout jeune âge.

Idée reçue # 2

Une deuxième idée reçue est à l'effet que la violence chez les enfants soit plus élevée au primaire qu'au préscolaire. À ce sujet, le sondage Léger Marketing (2002), révèle que 23 % des Canadiens estiment que c'est entre l'âge de 5 à 11 ans que les enfants ont le plus souvent recours à la violence, tandis que 37% estiment que c'est entre l'âge de 12 et 17 ans. Cette tendance laisse à croire que les répondants estiment que plus les enfants vieillissent, plus ils ont recours à la violence envers les pairs.

À la lumière des résultats obtenus à partir des données de l'ELNEJ, une régression linéaire de la prévalence de la violence par sexe et par âge montre que non seulement la violence la physique et verbale ne s'accroît pas avec l'âge, celle-ci décroît dans toutes les tranches d'âges, et plus particulièrement dans le cas de la violence physique chez les garçons. Dans un article qui a fait école, Tremblay (2000) était arrivé aux mêmes constats concernant l'agressivité physique, soit que c'est entre l'âge de deux et trois ans que les enfants sont les plus violents physiquement, et que la majorité des garçons violents physiquement de 4 à 11 ans le sont moins en vieillissant. Par ailleurs, nos résultats indiquent que la violence verbale, même si elle décroît légèrement avec l'âge, semblent se maintenir dans le temps. La trajectoire des comportements de violence physique et verbale chez les enfants de 4 à 11 ans selon l'âge au Canada en 1994 est présentée à la figure 2.

Figure 2.




Trajectoire de la violence

Bien que la trajectoire de la violence soit décroissante, et ce, particulièrement dans le cas de la violence physique chez le garçon, une minorité d'enfants semblent toujours adopter de tels comportements de manière fréquente et stable dans le temps. Selon Nagin et Tremblay (1999), il s'agirait d'environ quatre pourcent des garçons âgés de 4 à 15 ans. Ce pourcentage serait corroboré par Le Blanc et Morizot (2000), qui estiment qu'il y a environ 5 % des adolescents qui sont des délinquants chroniques ou persistants, dont la carrière a débuté pendant l'enfance. Ainsi, chez la grande majorité des enfants, les comportements violents n'émergeraient pas à la fin de l'enfance et au début de l'adolescence, mais coïncideraient généralement avec l'entrée au préscolaire et au primaire (Paquin et Drolet, 2006). En ce sens, ces deux périodes constituent une transition importante qui, si elle n'est pas réussie, peut entraîner des effets qui perdurent au-delà des premières années de scolarisation. Selon Deslandes et Jacques (2004), cette transition est perçue comme une période de grande vulnérabilité chez l'enfant au cours de laquelle il développe des attitudes, des comportements et des compétences qui ont un rôle capital dans son développement socioscolaire futur. Ces résultats commandent de poursuivre la recherche auprès des trois à six ans, dans le but de mieux connaître et comprendre l'effet de la transition au préscolaire et au primaire sur les comportements violents. Ces résultats invitent également à mieux évaluer les effets de programmes de développement des compétences sociales, adaptés à ce groupe d'âge.

Idée reçue # 3

Une troisième idée reçue est à l'effet que la violence au préscolaire et au primaire est plus élevée chez les enfants vivant en contexte de pauvreté que chez les autres. À la lumière des résultats obtenus à partir des données de l'ELNEJ, bien que nous observions que la prévalence de la violence physique et verbale des enfants de 4 à 11 ans décroît en fonction de l'augmentation des trois différents statuts socioéconomiques, seule la différence entre la prévalence de la violence verbale est statistiquement significative entre le statut le plus favorisé et le moins favorisé (différence entre la colonne verte de droite et celle de gauche). Une analyse plus fine des résultats révèle toutefois que ce pourcentage est relativement comparable jusqu'à l'âge de 9 ans, si l'on fait abstraction qu'entre l'âge de deux et trois ans, une corrélation significative existe entre le faible revenu et les comportements violents chez l'enfant. Le pourcentage des comportements de violence physique et verbale des enfants de 4 à 11 ans selon le statut socioéconomique au Canada en 1994 est présenté à la figure 3.

Figure 3.




Violence et milieux vulnérables

Le quart des enfants âgés de 4 à 11 ans, issus de familles vivant sous le seuil de faible revenu au Canada, évoluent dans un environnement à risque comparativement à dix pourcent des enfants de familles à revenu élevé (Willms, 2002). Les enfants de familles à faible revenu sont beaucoup plus à risque d'être aux prises avec une problématique de comportements violents que les familles à revenu moyen, et les enfants de familles à revenu élevé sont ceux qui le sont le moins (Ackerman et al., 2003). Les premiers courent ainsi deux fois plus de risques de se situer dans la tranche des 5 % d'adolescents ayant une fréquence et une intensité élevées de comportements violents. Ils courent également trois fois plus de risques de faire preuve de délinquance à l'adolescence et de criminalité à l'âge adulte (McLoyd, 1998; Conger et al., 1994). Malgré ces risques, la corrélation entre comportements violents et milieux vulnérables semble davantage attribuable aux pratiques parentales punitives sévères qu'à la pauvreté (Thomas, 2004; Chao et Willms, 2002). En ce sens, l'amélioration des pratiques éducatives parentales laisse présager l'amélioration du comportement de l'enfant.




Conclusion

Certaines idées reçues au sujet de la violence au préscolaire et au primaire semblent bien ancrées chez les Canadiens. Dans la présente étude, nous avons présenté celles qui se rapportent au lien entre la violence et le genre, la trajectoire et les milieux vulnérables. Suite aux résultats obtenus, il nous semble important de poursuivre la recherche au sujet de l'incidence de la violence physique par genre dès le tout jeune âge, de même que l'effet de la transition au préscolaire et au primaire sur les comportements violents. Il nous apparaît également important de mieux documenter le lien entre les compétences éducatives parentales et les comportements de l'enfant, particulièrement chez les parents des milieux vulnérables. Ces éventuelles recherches sont particulièrement bienvenues dans le contexte du lien connu entre les comportements violents en bas âge, et la délinquance et d'autres situations négatives ultérieures.

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